Autoportraits
   L'autoportrait ne relève pas chez De Chirico du simple exercice de style, c'est au contraire une véritable philosophie de l'existence qui se dessine dans ces tableaux. De Chirico, grand lecteur de Nietzsche, va reprendre à son compte le concept du sur-homme.
   L'exceptionnel se saisit par l'exception, le géni. C'est à lui qu'incombe le rôle de percevoir et de retransmettre la part énigmatique du monde. Il en résulte chez De Chirico une véritable exaltation du moi, presque un culte... on remarquera à ce propos que ses oeuvres littéraires majeures ont une coloration très fortement autobiographique. 
   De Chirico va jouer de ce statut s'identifiant tour à tour  à un dieu, à un philosophe ou à un personnage mythologique. Il joue de sa propre réalité allant  parfois même jusqu'à la mythomanie.
   De petites phrases accompagnent d'ailleurs souvent ces autoportraits, elles sont là pour nous inviter à reconnaître leur complexité, elles nous guide vers un premier dévoilement de cette personnalité énigmatique, mais attention le dévoilement passe souvent par l'ironie...

   

Autoportrait (1911)
Autoportrait (1911) Autoportrait (1920)
Autoportrait avec sa mère (1921) Autoportrait avec le buste d'Euripide  (1922-23)

 

Autoportrait (1924) Autoportrait dans l'atelier de Paris (1935)
Autoportrait nu (1942) Autoportrait en costume du 17ème s.  (1953)