Biographie

Très, très rapide que je complèterai dès que possible...

Peintre italien (Vólos, Grèce, 1888 — Rome, 1978).

Giorgio De Chirico s'adonna très tôt au dessin et à la peinture. Après des études à l'Académie d'Athènes, c'est à Munich, entre 1906 et 1909, qu'il effectue sa véritable formation artistique. Marqué par la culture allemande (la peinture romantique et décadente d'Arnold Böcklin et de Max Klinger, la philosophie de Schopenhauer et de Nietzsche), il s'oriente vers la représentation d'un monde clos et théâtral (Énigme d'un après-midi d'automne, 1910).

Un précurseur du surréalisme
Différentes époques picturales

Un précurseur du surréalisme

Arrivé à Paris en 1911, le peintre y demeura jusqu'en 1915. Durant cette période, il connut Max Jacob et Picasso qui remarqua ses toiles au Salon des indépendants et les signala à Guillaume Apollinaire. Celui-ci, qui travaillait alors à faire connaître «l'art nouveau», fut le premier à soutenir Chirico. Ceux qui allaient devenir les surréalistes reconnurent Chirico pour l'un des leurs.

Après avoir séjourné plusieurs années en Italie, Chirico revint à Paris en 1925. Déjà, son évolution est terminée; André Breton situe même en 1917 le moment où son uvre tourna court, lui qui pourtant, en 1922, saluait Chirico comme le premier, depuis des siècles, «à faire entendre la voix, irrésistible et injuste, des prophètes». Mais bientôt Chirico, rallié au fascisme, en devient l'un des peintres officiels. En effet, de retour en Italie, il désavoue sa production antérieure, tout en la pastichant parfois, et s'oriente vers un néoclassicisme maladroit. Il rédige également une curieuse autobiographie, écrite directement en français, intitulée Hebdomeros (1929), et dans laquelle il stigmatise, non sans humour, ses anciens amis surréalistes. En 1945, il publia un volume de Mémoires plus classiques (Memorie della mia vita).

Différentes époques picturales

André Breton (le Surréalisme et la Peinture) distingue plusieurs époques dans la période 1910-1917, qui correspond au meilleur de sa production.

Les premières toiles dressent un décor d'arcades et de tours aux ombres nettement découpées, scène onirique où ne subsistent au premier plan que quelques accessoires insolites: statues, bustes de plâtre, gants: l'Énigme de l'oracle (1910). Parfois, de rares silhouettes semblent s'être égarées dans ce paysage architectural. C'est la période des «Places d'Italie».

Puis apparaissent, sur un fond de perspectives vides, des assemblages anthropomorphiques; c'est l'époque des «mannequins» (le Vaticinateur, 1915; les Muses inquiétantes, 1916), que l'on retrouvera dans des toiles jusqu'en 1930: le Trouvère (1924). Enfin, à l'époque dite des «intérieurs métaphysiques», qui se prolonge assez tardivement, les mannequins sont remplacés par des objets: instruments de mesure, biscuits secs, œufs, disposés dans des pièces vides, seuls vestiges de la présence humaine: Grands Intérieurs métaphysiques (1917), l'Après-midi d'été (1925). Malgré leur défaut de facture et de composition, il se dégage des toiles du premier Chirico, dans lesquelles «chaque élément prend sa place aveuglément et […] jouit d'une égale intensité» (Roger Vitrac), cette poésie de la surprise que recherchèrent, sans atteindre à cette émotion, tous les peintres surréalistes.

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Texte emprunté à Yahoo!Encyclopédie.

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