Epodo

 

   
Torna o mia prima felicità !

La gioia abita le strane città,

e nuove magie son scese sulla terra.

 

Città dei sogni insognati,

Costrutte da dèmoni con santa pazienza,

Voi fedele canterò.

 

Un dì sarò anch'io uomo di sasso,

Sposo vedovo sul sarcòfago etrusco...

Quel giorno, materne, stringetemi

Nell'abbraccio vostro grande, di pietra.

                        

                          

-Reviens toi ô ma première félicité

la joie habite d'étranges cités

de nouvelles magies sont tombées sur la terre.

 

Ville des rêves non rêvés

que des démons bâtirent avec une sainte patience

c'est toi que, fidèle, je chanterai.

 

Un jour je serai aussi un homme-statue

époux veuf sur le sarcophage étrusque

ce jour-là en ta grande étreinte de pierre

ô ville serre-moi, maternelle.

               

 (Ferrara, 1917) (Paris, 1914-1915 ? puis 1927)
  Canto d'amore