Colonne. Arcades. Devant elles, un écran de nuit.
     Cheminée. Azur incertain. Au-dessus, le désert du ciel.
     Au premier plan, un homme à moustaches, torse nu, les yeux clos. Devant lui un livre fermé.

     Chair albinos de son corps, livré à l'impudeur de la lumière. Géant fragile, cet homme nu,
Orion aveugle dans la porcelaine du Jour
Ou bien mannequin sous hypnose
Ou bien encore
illusioniste
forain farfelu
oiseleur de chimère.

Nul n'a d'entrée ici
En ces yeux en ce livre.
L'ouvrir est inutile :
Ses pages elles aussi
Sont vides, aussi
Blanches, aussi nues
Que la porcelaine du Jour.